SNCD (Syndicat national de la communication directe) et 1000mercis ont publié fin décembre 2006 une étude intitulée EMA : E-Mail Attitude (téléchargeable ici) qui vise à comprendre l’attitude des internautes face à l’e-mailing.

L’enquête est divisée en trois parties :
I. Ouverture, clic et parrainage
II. Fréquence de réception et désabonnement
III. L’achat

Les résultats présentés dans cette étude fort intéressante reposent sur des données collectées au moyen d’un questionnaire on-line, auto administré et redressé pour constituer un échantillon représentatif de la population internaute française.

I. Ouverture, clic et parrainage
La première partie de l’étude EMA met en évidence les principaux facteurs d’ouverture d’un e-mail, de clic sur un e-mail et de parrainage.

On apprend ainsi que les internautes ouvrent un e-mail d’abord à cause de l’intérêt du sujet (87.5 %), ensuite puisqu’ils connaissent l’expéditeur (83,5 %) ou sont déjà clients de sa marque (85,0 %).

Les répondants de l’enquête ne cliquent non plus par hasard sur un e-mail, les principales motivations étant la pertinence du message (91,4 %), le recherche d’information dans ce domaine (89,7 %) ou la notoriété des produits contenus dans l’e-mail (76,9 %).

Très peu d’internautes parrainent sans raison : 70% des répondants parrainent des amis lorsque le sujet peut les intéresser. A noter aussi que la possibilité de gagner à des jeux (55,6 %) vient avant les causes humanitaires (49,5 %) ou des messages drôles (49,4 %) comme motivation dans le cas du parrainage.

II. Fréquence de réception et désabonnement
La seconde partie de l’étude EMA lève le voile sur les préférences de réception des e-mails commerciaux ainsi que sur les techniques utilisées par les internautes pour se désabonner.

Ainsi, les répondants ont une légère préférence pour recevoir les e-mails commerciaux en semaine plutôt que le week-end.
Quel que soit le secteur, plus de 50 % des internautes intéressés par un secteur souhaitent recevoir des e-mails au moins une fois par semaine.

Pour se désabonner des e-mails qui ne les intéressent plus, 52.9 % des enquêtés choisissent de se désinscrire en passant par le lien de désinscription, 9,9 % en répondant au message. Par contre, 35,9 % d’entre eux déclarent ne rien faire et supprimer simplement les e-mails sans les lire.

Concernant les principaux facteurs de désabonnement, les internautes citent les offres elles-mêmes qui ne correspondent plus à leurs attentes (85,2 %) ou sont perçues comme trop répétitives (82,7 %) et fréquentes (71,5 %).

III. L’achat
La troisième partie de l’étude EMA démontre que l’e-mail commercial est un facteur fort de l’achat on et off-line.

Ainsi plus de 78 % des personnes interrogées déclarent acheter suite à la réception d’un e-mail commercial (dont 37,5 % parfois, 2,0 % souvent, 38,8 % rarement). Une population principalement composée de femmes entre 35 et 50 ans (48% achètent), ou d’hommes entre 25 et 35 ans (44%). Les franciliens ou les abonnés haut-débit ont également plus tendance à acheter suite à la réception d’un e-mail.

En conclusion, l’étude EMA prouve que l’e-mail commercial est durablement installé dans la vie de l’internaute et est devenu un phénomène de grande ampleur. Du coup, il se révèle un outil performant pour les annonceurs. Il faut tout de même tenir en compte que les internautes attendent la bonne offre au bon moment. Dans le cas contraire ils se désabonnent ou pire dénoncent le message comme spam.

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