Selon une étude menée par Marshal, un éditeur international de solution de sécurité sur Internet, 29 % des internautes achètent des produits vantés par du spam. On apprend aussi que 150 milliards de spams sont envoyés chaque jour ce qui représenterait à peu près 85 % du trafic quotidien des courriers électroniques.

Le spam n’a probablement jamais été autant à la mode. Et malheureusement, cette tendance n’est pas prête de s’inverser pour une bonne et simple raison : le pourriel, ça marche !

En effet, c’est le constat qui s’impose suite à l’étude de Marshal. Michael Whitehurst, vice-président de la société s’inquiète: « L’étude met en abyme une vérité qui dérange. Souvent on se demande pourquoi il y a autant de spams. Tout simplement parce qu’il y a assez de gens qui achètent leur produits pour le rendre profitable aux yeux des spammeurs. »

Si les messages indésirables arrivent en masse dans nos boites aux lettres, c’est qu’ils génèrent des revenus et que des internautes cliquent et achètent. Une des meilleures façons d’arrêter le spam, serait donc d’arrêter le chiffre d’affaires générés par ces envois. Une tâche ardue, voire impossible, étant estimé que pour obtenir un million d’adresses électroniques de victimes potentielles, le spammeur ne paierait que 5 dollars…

Les produits les plus achetés par le spam sont les fameuses pilules blues augmentant les performances sexuelles de la gent masculine, suivies par les logiciels. Viennent ensuite des produits pour adultes, des produits de luxe (montres, bijoux, vêtements). Des produits qui relèvent le plus souvent de la contrefaçon ou que la morale réprouve. Poussé par le spam, le relatif anonymat du Net ferait passer à l’acte d’achat presque un internaute sur trois. A noter d’ailleurs que l’achat multiple est fréquent : une fois testé, l’internaute satisfait va continuer à acheter par le spam.

Il existe plusieurs types de pourriels. Voici une représentation graphique proposée par Marshal :

En conclusion, notons que cette étude est à prendre avec quelques précautions car c’est un acteur du domaine qui en est à l’origine, et qu’elle n’a enregistré les réponses que de 622 internautes ayant consulté le site de Marshal. Néanmoins, les résultats obtenus ne sont pas si loin de la réalité car il corroborent avec un peu d’excès ceux obtenus en 2004 par le cabinet Forrester. En effet, ce dernier avait révélé que sur un panel de 6000 victimes du spam, 20% d’entre elles avait procédé à un achat suite à la réception d’un courrier indésirable.
Une chose est sure, les deux études démontrent très clairement que le pourriel est installé pour longtemps dans le paysage de l’emailing et que l’économie de spam est en pleine croissance.

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